Le processus de décaféination
La Molécule de la Caféine
La première personne à avoir découvert une méthode pratique de décaféination est l’Allemand Ludwig Roselius. Il était à la tête de l’entreprise de café Kaffee HAG. Et ce fut un accident. En 1903, une cargaison de café sur un bateau avait été inondée par l’eau de mer pendant le transport.
Un processus de dissolution chimique a été utilisé et la caféine a été libérée, mais sans altérer le goût.
Roselius a alors mis au point une méthode industrielle pour répéter cet exploit. Il fait cuire les grains avec différents acides avant d’utiliser le solvant trichloréthylène, chloroforme ou benzène pour éliminer la caféine.
C’est ainsi qu’est né le café décaféiné, breveté trois ans plus tard.
Plus tard, on a découvert que le benzène était un agent cancérigène possible.
Selon Chris Stemman, directeur exécutif de la British Coffee Association, la plupart des techniques mises au point à l’époque sont encore utilisées aujourd’hui. Mais le processus n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire.
La décaféination a lieu lorsque le café est encore vert, avant d’être torréfié.
Il existe plusieurs façons d’extraire la caféine :
Solvants pour la décaféination
On utilise généralement du chlorure de méthylène ou de l’acétate d’éthyle. Le chlorure de méthylène peut être utilisé comme diluant pour peinture et comme dégraissant, ainsi que comme agent d’élimination de la caféine.
L’acétate d’éthyle, quant à lui, est un éther de fruits naturel généralement fabriqué à partir d’acide acétique. Essentiel dans le vinaigre, il est également utilisé pour fabriquer du dissolvant pour vernis à ongles. (Il a une odeur sucrée caractéristique, semblable à celle des gouttes de poire).
Les grains sont d’abord trempées dans l’eau, puis recouvertes d’une solution contenant l’un de ces solvants. Ce n’est qu’ensuite que la caféine est retirée.
L’eau du solvant est ensuite réutilisée à l’infini jusqu’à ce qu’elle soit remplie d’arômes et de composés de café. Ils sont pratiquement identiques aux grains, à l’exception de la caféine et du solvant.
À ce stade du processus, les grains perdent très peu d’arôme car ils sont essentiellement trempés dans une essence de café concentrée.
Extraction au dioxyde de carbone
1- La phase liquide et la phase gazeuse : le ménisque entre le liquide et le gaz est bien visible.
2- Lorsque la température augmente, le ménisque commence à disparaître.
3- Lorsque la température augmente, les masses spécifiques de la phase gazeuse et de la phase liquide deviennent presque égales, et le ménisque n’est plus visible.
4- Dès que la température et la pression critiques sont atteintes, la séparation entre les deux phases, liquide et gazeuse, n’est plus visible. Il n’y a plus qu’une seule phase qui se comporte à la fois comme un liquide et comme un gaz.
Cette méthode a été créée au cours de la décennie 1970 et implique l’utilisation de dioxyde de carbone. En général, une fois que les grains de café bruts sont trempés dans l’eau et que le taux d’humidité souhaité est atteint, on ajoute du dioxyde de carbone aux grains.
Le dioxyde de carbone est ensuite ajouté aux grains et à l’eau sous haute température et pression. Le dioxyde de carbone se lie à la molécule de caféine et l’élimine du grain.
Le dioxyde de carbone chargé de caféine est ensuite mélangé à l’eau. La caféine est ainsi emportée et le dioxyde de carbone est recyclé pour être réutilisé. Les grains décaféinés sont ensuite séchés et le dioxyde de carbone résiduel est éliminé des grains. Ce processus de décaféination permet d’obtenir un produit de meilleure qualité, qui préserve davantage l’arôme du café que les autres méthodes. En raison de son coût plus élevé, ce procédé est généralement utilisé pour la décaféination du café commercial. Il s’agit du café conditionné dans de grandes usines par des marques connues. (Nespresso)
Le procédé suisse à l’eau
La méthode suisse consiste à tremper les grains dans de l’eau. La solution riche en caféine (pleine d’arômes) est ensuite filtrée à travers du charbon actif qui capture la caféine. Cette méthode a vu le jour en Suisse dans les années 1930 et a été utilisée pour la première fois à des fins commerciales en 1979. Elle est devenue populaire parce qu’il s’agissait de la première méthode sans solvant de ce type.
La décaféination s’est largement répandue à mesure que le café instantané est devenu un aliment de base, explique M. Stemman.
Or, le café instantané n’a pas du tout le goût du café. Le café décaféiné est encore pire.
Stemman boit-il du café décaféiné ? Non. Si je ne veux pas de caféine, je ne vais tout simplement pas prendre une tasse de café.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Il vaut mieux boire un bon vrai café !
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